Une manifestation d’ex-séléka contre leur départ forcé de Bangui

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CENTRAFRIQUE : LE GOUVERNEMENT ACHETE LA PAIX EN REMETTANT 4,5 MILLIONS DE FCFA AUX EX-SELEKA

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 14 nov 2014

Le premier ministre chef du gouvernement Mahamat Kamoun

 

Bangui le 14 novembre 2014, le gouvernement centrafricain a remis la somme de 4,5 millions de Fcfa aux ex-Séléka qui ont bloqué le jeudi dernier, les avenues des martyrs et de l’indépendance. L’argent a été remis après des négociations menées par le premier ministre et le ministre d’Etat en charge de la Défense. L’information a été confirmée par des sources proches du ministère de la défense et de la primature. Les ex-Séléka du camp Beal, du RDOT et de BSS ont réussi la somme de 4,5 millions de Fcfa de la part du premier ministre au terme des négociations menées par Mahamat Kamoun et Aristide Sokambi respectivement premier ministre et ministre de la défense.

Il faut rappeler dans la matinée du jeudi, les ex-Séléka cantonnés au camp Beal, BSS et RDOT ont bloqué les deux principales artères de la ville de Bangui, paralysant la circulation. Ces combattants réclamaient de meilleures conditions de transfèrement et leurs frais de cantonnement avant de quitter ces camps qui, selon des sources proches de l’exécutif centrafricain, devraient être mis à la disposition des forces internationales. C’est après trois jours de menace que les ex-Séléka sont sortis dans la rue pour bloquer la circulation. Avant, ils menaçaient de faire exploser la poudrière du camp Beal.

C’est une fois dans la rue que le gouvernement centrafricain a pris au sérieux les exigences de ces combattants de la Séléka. Le premier ministre chef du gouvernement Mahamat Kamoun et le ministre d’Etat en charge de la Défense Aristide Sokambi ont reçu une délégation des ex-Séléka.

William Grekamba, un des leaders de ces combattants a expliqué à Centrafrique Libre que les autorités se sont montrées compréhensives «  le premier ministre et le ministre de la défense ont dit que le gouvernement comprenait nos revendications mais que pour le moment, la caisse de l’Etat n’était pas garnie. C’est dans cet esprit qu’ils nous ont remis 4,5 millions pour nous permettre de manger ces jours-ci ». La même source a indiqué que le gouvernement a promis de faire un autre geste « le premier ministre et le ministre de la défense nous ont demandé de leur laisser trois jours pour leur permettre de répondre à ces exigences.

De sources proches de la primature confirmée par les leaders des combattants de la Séléka, une commission devrait être créée à la présidence pour traiter  du cas de ces combattants indisciplinés.

Le ministre d’Etat à la défense Aristide Sokambi n’a pas été disponible pour se prononcer sur les négociations auxquelles il a été impliqué. A la primature, on confirme qu’une somme de 4,5 millions de Fcfa a été remise aux ex-Séléka. Un conseiller du premier ministre parle d’un acte motivé par le désir de la paix « au-delà de cette somme, ce qu’il faut voir c’est la paix que le premier ministre cherche à sauvegarder. Ce n’est pas une faiblesse mais une vision, une force en faveur de la paix dans le pays » a expliqué ce conseiller.

Selon nos informations, les 4,5 millions ont été partagés entre les éléments des trois camps. « Les combattants du camp Beal ont reçu 2 millions de Fcfa, ceux de BSS 1 million et ceux  du RDOT 1 million. Les 500000 Fcfa ont été remis aux chefs et à ceux qui nous ont aidés à organiser ce mouvement » a expliqué un des leaders du camp Beal contacté par Centrafrique Libre.

Les ex-Séléka mécontents depuis quatre jours sont rentrés dans leurs camps après avoir eu la nouvelle de cet argent. Les deux axes bloqués sont fréquentables depuis ce matin.

Diane LIGANGUE

http://www.centrafriquelibre.info/?p=15154

 

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Des ex-Seleka bloquent Bangui pour demander une meilleure prise en charge

lavoixdelamerique.com - jeudi, 13 novembre 2014

 

La capitale centrafricaine a été paralysée jeudi par la grogne des ex-combattants. Ces derniers ont barricadé deux principales avenues de la ville pour revendiquer se faire entendre des autorités de la transition.

 

ex-Seleka près de la ville de Lioto

ex-Seleka près de la ville de Lioto

 

A l’expiration de leur ultimatum lancé mardi au gouvernement, les ex-combattants rebelles sont passés ce jeudi à la vitesse supérieure.

 

Ils ont érigé des barricades dans les périphéries des camps Béal, au Bataillon de Soutien et des Services et RDOT, entravant ainsi la circulation sur les avenues de l’Indépendance et des Martyrs.

Une manifestation faite sans coup de feu.

 

Notons que jusqu’en début de soirée et, malgré la présence des forces de la MINUSCA, les révoltés campaient toujours sur leur position. Pas de circulation de véhicules et des motos. Une partie des habitants du nord de la capitale est contrainte de rester à la maison.

 

Par ailleurs aucune réaction officielle des autorités de la transition n’a été enregistrée.

 

Des indiscrétions font état d’ouverture de pourparlers entre les leaders de ce mouvement et gouvernement à Bangui. 

 

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Centrafrique : manifestation d’ex-séléka contre leur départ forcé de Bangui

afrik.com  - jeudi 13 novembre 2014 / par Assanatou Baldé

 

Cantonnés, depuis 2014, dans deux camps militaires de Bangui, des combattants de l’ex-rébellion séléka ont manifesté, ce jeudi matin, pour exprimer leur refus de quitter la capitale centrafricaine, Bangui, craignant d’être renvoyés dans leurs régions d’origine.

Plusieurs groupe de dizaines de personnes, la plupart sans armes, quelques uns en possession de grenades, se sont positionnés dans plusieurs endroits de la capitale autour des camps Béal et du RDOT où ils sont cantonnés sous la surveillance des forces internationales. Leur objectif : s’établir dans la capitale. Près d’un millier de combattants séléka sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leurs régions d’origine, essentiellement dans le nord du pays, lors d’opérations de transfert menées par l’Organisation internationale des migrations (OIM). Ces transferts doivent être suivis d’un programme (Démobilisation, désarmement, réinsertion (DDR), financé par la communauté internationale.

De leur côté, les forces internationales, dont onusienne (MINUSCA), française (Sangaris), et européenne (Eufor-RCA), ont déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants, craignant des débordements. Redoutant de nouvelles violences, des habitants des alentours ont fui leurs maisons, ou se terrent dans leur domicile. La circulation était coupée aux abords des deux camps.

Malgré la présence des forces internationales, la Centrafrique est toujours instable. Le pays est régulièrement en proie à des attaques de groupes armés et massacres, dont les populations paient toujours le plus lourd tribut.

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Centrafrique : grogne des combattants de l'ex-Séléka cantonnés à Bangui

 

13/11/2014 à 13:58 Par Jeune Afrique avec AFP

 

Des combattants de la coalition Séléka dans un camp à Bangui, le 5 avril 2013 en Centrafrique

Des combattants de la coalition Séléka dans un camp à Bangui, le 5 avril 2013 en Centrafrique. © AFP

 

Plusieurs dizaines de combattants de l'ex-Séléka cantonnés à Bangui manifestent jeudi. Ils refusent de quitter la capitale centrafricaine et dénoncent leurs conditions de vie.

Des combattants centrafricains cantonnés depuis début 2014 dans deux camps militaires à Bangui sèment le trouble depuis le début de la matinée. Des groupes de quelques dizaines de personnes - la plupart sans armes, quelques-uns en possession d'AK 47 et de grenades - se sont positionnés jeudi 13 novembre dans plusieurs endroits de la capitale autour des camps Béal et du RDOT. Les manifestants refusent de quitter la capitale et veulent s'y établir.

Mercredi, les éléments présents au camp Béal avaient menacé d'y mettre le feu. Les forces onusiennes de la Minusca, française de Sangaris, et européenne de l'Eufor-RCA ont déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants.

>> Lire aussi : Report des élections présidentielle et législatives à juin 2015

Une médiation menée par l'ancien porte-parole de la Séléka et ministre de la Communication de Michel Djotodia, Christophe Gazam Betty (aujourd'hui à la tête du think thank "Vivre ensemble"), s'est rendue sur les lieux.

Craignant des violences des habitants des alentours ont fui leurs maisons, ou se terrent dans leur domicile et la circulation était coupée aux abords des deux camps. Aucun incident n'avait été signalé.

Environ un millier de combattants Séléka sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leurs régions d'origine (essentiellement dans le nord du pays), lors d'opérations de transfert menées par l'Organisation internationale des migrations (OIM).

Ces transferts doivent être suivis d'un programme DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) financé par la communauté internationale.

>> Pour aller plus loin : La Séléka au bord de l'implosion